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Blog de campagne de Michel Georget.
30 octobre 2012

Mon programme pour l'Enseignement Supérieur.

Enseignement supérieur

Vers une politique dynamique de l’Enseignement Supérieur

Négligé par l’Etat et désorganisé par la réforme issue de la loi LRU du 10 août 2007, l’enseignement supérieur doit être redynamisé. L’avenir de la jeunesse française et la place de la France dans le monde en dépendent dans une large mesure.
L’Etat doit donc se ressaisir et prendre ses responsabilités en créant un grand service public national de l’enseignement supérieur, en favorisant l’émergence d’universités plus démocratiques et recentrées sur leurs vraies missions, et en assurant un meilleur respect des étudiants et des personnels de l’enseignement supérieur.

Analyse

Un grand service public national de l’enseignement supérieur

L’enseignement supérieur est dispensé par de multiples acteurs, tant publics que privés, dont les statuts sont très variables. Cette diversité est une richesse qu’il faut conserver.
Il incombe toutefois à l’Etat de mieux la contrôler, et de faire preuve de davantage de discernement dans l’aide qu’il octroie aux uns et aux autres. Le seul moyen d’y parvenir est de créer un grand service public national de l’enseignement supérieur, géré par un ministère de l’Enseignement supérieur aux compétences élargies.
Ce ministère devra gérer l’ensemble de l’enseignement supérieur, et non pas seulement une partie de celui-ci comme c’est le cas à l’heure actuelle. Ses compétences engloberont donc notamment les universités, les grandes écoles, les écoles consulaires, les écoles professionnelles, les classes préparatoires et les sections de techniciens supérieurs des lycées. Il pourra ainsi développer une véritable politique globale de l’enseignement supérieur.
Cette politique globale de l’enseignement supérieur permettra en outre de revaloriser la place des universités au sein de celui-ci. C’est ainsi que le ministère de l’Enseignement supérieur rééquilibrera l’aide financière de l’Etat au profit des universités. Ce rééquilibrage contribuera à améliorer l’attractivité des universités, qui a connu une baisse inquiétante au cours des dix dernières années. La volonté de l’Etat de lutter contre ce phénomène doit être affichée sans ambiguïté.

Des universités plus démocratiques et recentrées sur leurs vraies missions

Les universités ne sont pas des entreprises. Ce sont des établissements publics chargés par l’Etat de mettre en œuvre le service public national de l’enseignement supérieur. Il est donc vain de chercher, comme l’a fait la loi LRU, à les doter d’une gouvernance managériale inspirée du modèle de l’entreprise privée. Il est plus réaliste de leur donner un mode d’organisation démocratique tenant compte de leur spécificité, et respectant mieux les traditionnelles libertés universitaires auxquelles leurs personnels et leurs étudiants sont très attachés.
Dans cette perspective, le conseil d’administration de chaque université devra voir sa composition sensiblement élargie. D’autre part et surtout, la représentation proportionnelle sera substituée à l’actuel mode de scrutin, inspiré du système des élections municipales, qui privilégie trop (pour les professeurs et les maîtres de conférences) la liste arrivée en tête en lui octroyant d’office la quasi-totalité des sièges.
Le président de l’université sera quant à lui élu par un collège électoral beaucoup plus large que celui d’aujourd’hui, afin de renforcer sa légitimité démocratique.
Rendues ainsi plus démocratiques, les universités devront en outre se recentrer sur leurs vraies missions, qui sont pour l’essentiel l’enseignement supérieur et la recherche. La gestion de la masse salariale, que la loi LRU leur a imprudemment transférée, consomme inutilement leur énergie : elle sera donc rétrocédée à l’Etat. De même, la propriété des bâtiments universitaires, que la même loi s’efforce de leur céder, sera rendue à l’Etat.

Un meilleur respect des étudiants et des personnels de l’enseignement supérieur

L’honneur de l’université républicaine est d’être librement accessible à tous les titulaires du baccalauréat français, un baccalauréat plus exigeant qu’aujourd’hui.
Les droits d’inscription dans les universités doivent continuer à être fixés par l’Etat pour assurer l’égalité des étudiants. Ils doivent également rester modiques pour éviter de provoquer une sélection par l’argent.
L’Etat doit s’efforcer d’augmenter le nombre et le montant des bourses.
Le cadrage national des diplômes sera maintenu.
La pénurie de logements étudiants est l’un des plus gros problèmes actuels de l’enseignement supérieur français. L’Etat y remédiera en engageant une politique volontariste de construction et en accordant une priorité d’accès à ces logements aux étudiants français et en faisant un effort particulier pour nos étudiants français issus de la France ultra-marine.
Un autre problème majeur tient au fort taux d’échec des étudiants en première année de licence. Plusieurs mesures seront prises pour le résoudre, notamment la création d’un contrat de réussite personnalisé proposé à chaque étudiant en difficulté ou redoublant.
Les personnels de l’enseignement supérieur doivent eux aussi être mieux considérés. Une vaste concertation sera organisée sur leurs conditions de travail et sur le délicat problème des primes. S’agissant des enseignants-chercheurs, leur recrutement sera confié à des commissions de spécialistes dont les membres internes seront élus pour trois ans par champ disciplinaire. Elles se substitueront aux comités de sélection institués par la loi LRU, dont le mode de nomination des membres est quasi-unanimement critiqué comme étant contraire aux libertés universitaires.

Positions

  • Créer un grand ministère de l’Enseignement supérieur aux compétences élargies, qui gérera l’ensemble de l’enseignement supérieur.
  • Substituer aux dispositifs actuels d’orientation, trop dispersés, un service public national d’orientation piloté par le ministère.
  • Créer un service public centralisé de validation des acquis et de l’expérience (VAE), piloté par le ministère et accessible à un coût raisonnable, en remplacement de l’actuel système de VAE, trop décentralisé, inégalitaire, et ayant engendré de graves abus.
  • Encourager la structuration de la recherche en réseaux pour développer des synergies, tout en donnant à chaque laboratoire de recherche reconnu par l’Etat les moyens de travailler efficacement.
  • Généraliser le regroupement des universités en pôles de recherche et d’enseignement supérieur (PRES), pour favoriser leur travail en commun et améliorer leur lisibilité internationale.
  • Réformer la taxe d’apprentissage en ôtant aux chambres de commerce et d’industrie le rôle d’organismes collecteurs.
  • Elargir la composition du Conseil d’administration (CA) de chaque université (entre 40 et 50 membres), et instituer la représentation proportionnelle ; maintenir le rôle consultatif du Conseil scientifique (CS) ; supprimer le Conseil des études et de la vie universitaire (CEVU).
  • Renforcer la légitimité démocratique du président de l’université en le faisant élire par l’ensemble réuni des membres du CA et du CS.
  • Restituer à l’Etat la gestion de la masse salariale et la propriété des bâtiments universitaires.
  • Engager une politique volontariste de construction de logements universitaires.
  • Accorder aux étudiants français une priorité d’accès aux logements étudiants avec une attention particulière pour les étudiants de la France d’Outre-Mer.
  • Lutter contre l’échec en première année de licence en proposant un « contrat de réussite » personnalisé à chaque étudiant en difficulté ou redoublant.
  • Organiser une vaste concertation sur les conditions de travail des personnels et sur les primes.
  • Remplacer les comités de sélection par des commissions de spécialistes.
  • Opérer la modulation du service des enseignants-chercheurs d’après les évaluations individuelles faites par le Conseil national des Universités, et dans le respect d’un tableau référentiel des équivalences horaires établi par le ministère.
  • Encadrer les droits d’inscription dans les grandes écoles.
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